Bienvenue à la céremonie virtuelle d'inauguration de la plateforme d'imagerie par fluorescence des rayons X du Centre de Recherche sur la Conservation
13-13 sept. 2021

Inauguration ScanX

Bienvenue à la cérémonie d’inauguration virtuelle de la plateforme d’imagerie par fluorescence des rayons X du Centre de Recherche sur la Conservation.

Fin 2018, le Centre de Recherche sur la Conservation (CRC) a fait l’acquisition d’un imageur de fluorescence des rayons X dans le but de réaliser des analyses non invasives des matériaux constituants les objets de notre patrimoine culturel. Cette technique permet d’obtenir des cartographies des éléments chimiques présents dans la matière, c’est-à-dire d’identifier ces éléments ainsi que leur distribution spatiale sur la surface analysée.

L’imageur du CRC, acquis auprès de l’entreprise Bruker grâce au co-financement de plusieurs grandes institutions (DIM-MAP, MNHN, CNRS, MC, FSP), permet de couvrir des surfaces planes assez grandes (80x60 cm) avec une résolution spatiale pouvant varier de 0,1 à 0,5 mm.

Cet appareillage, présent dans plusieurs grandes institutions mondiales mais néanmoins unique en France, a été hébergé dans un premier temps au sein du musée de la Musique (Philharmonie de Paris) afin de réaménager certains espaces du Jardin des Plantes où il a ensuite été installé. Sa nouvelle présence au Muséum national d’Histoire naturelle lui permet aujourd’hui d’intégrer l’offre de service d’analyses proposée par la plateforme de cette institution. D’autres plateformes, nationales ou européennes telles que celle du DIM-MAP, de Patrimex ou encore d’IPERION-HS, permettent également l’accès à cet instrument aux différentes institutions.

L’imageur du CRC a déjà permis d’analyser des corpus prestigieux, comme les lettres de Marie Antoinette ou les manuscrits du Mont Saint-Michel. Sa présence au musée de la Musique a également offert une opportunité unique d’analyser des objets et des instruments présents dans les collections de cette institution. Ces analyses ont permis de répondre notamment à plusieurs types de questions, telles que : (i) la discrimination d’inscriptions présentes sur un corpus d’objets d’atelier ayant servis à la réalisation d’instruments par Antonio Stradivari, (ii) la relecture d’emblèmes sur un autre corpus d’instruments à cordes fabriqués au XVIème siècle par Andrea Amati, et (iii) la redécouverte de motifs recouverts et non visibles sur un clavecin Desruisseaux. D’autres objets remarquables, tels que des lambris de l’église du Quillio, étudiés par le Laboratoire de Recherche des Monuments Historiques (LRMH), ont été analysés, dans l’objectif de répondre à un problème concret de conservation-restauration : retrouver des éléments d’une peinture originale sous-jacente et d’estimer son étendue par une approche multi-techniques. Ces différentes études ont été l’occasion de montrer les capacités de cette technique analytique, et de cet imageur en particulier, pour retrouver des informations chimiques et reconstruire un contexte historique à partir de matériaux altérés ou non visibles à l’œil nu.

Personnes connectées : 2 Vie privée
Chargement...